De la compression du bulbe à la compression occipitale
Si vous ne savez pas quoi faire d’autre, comprimez le quatrième ventricule.
Les effets physiologiques de la compression sont d’une portée considérable (Sutherland, 1998, 218).
Le Dr Sutherland a souvent dit que personne n’est trop malade
pour subir la compression du quatrième ventricule,
et si vous ne savez pas quoi faire d’autre, optez pour cette méthode.
C’est la procédure la plus complète et la plus efficace qui existe (Magoun, 2000, 112).
Présentée comme essentielle par son inventeur et les premiers ostéopathes crâniens, cette technique est aujourd'hui bien souvent mal enseignée et par voie de conséquence, inefficace.
Par ailleurs, les jeunes enseignants ne connaissant pas les textes sources et n'ayant guère d'expérience en cabinet la présentent comme accessoire, à mettre en œuvre « si on n'a rien d'autre à faire. »
Enfin, étant donné le nombre de contre-indications dont on l'a chargée au cours du temps, la plupart tout à fait fantaisistes, le jeune praticien est plein de doutes quant à son inocuité, de sorte qu'il hésite à l'utiliser.
Pourtant, l'expérience me la fait aujourd'hui considérer vraiment comme une technique majeure, à utiliser « sans modération. »
J’ai cependant rencontré beaucoup de difficultés pour en obtenir les effets classiquement décrits, puis pour interpréter et comprendre la manière dont elle fonctionne. L'article que je vous propose de télécharger reprend le cheminement historique à la recherche d’informations sur son origine, détaille les éléments fournis par son inventeur concernant sa mise en oeuvre, les hypothèses formulées pour tenter d’expliquer son fonctionnement et propose, enfin, de la conceptualiser et de la réaliser au regard du modèle de l’approche tissulaire tel qu’il est exprimé et expérimenté aujourd’hui.