L'approche tissulaire pour les animaux
Même s'il est arrivé parfois que des ostéopathes humains mettent leurs compétences au service d'animaux, parce que sollicités par leurs patients humains ou eux-mêmes passionnés par les animaux et plus particulièrement le cheval, pour autant que nous sachions, l'application de l'ostéopathie au règne animal a eu pour pionnier Dominique Giniaux. Vétérinaire dans l'Oise, ayant recours aux soins d'un ostéopathe pour soulager des difficultés personnelles, il a eu l'idée d'appliquer l'ostéopathie et ses concepts au règne animal, principalement, pour Giniaux, le cheval.
Si les concepts ostéopathiques peuvent s'appliquer directement au règne animal en général, il n'en va pas de même pour les techniques, qui nécessitent des adaptations parfois importantes. De plus, parmi les ostéopathes humains, puis animaux, qui se sont intéressés à appliquer l'ostéopathie dans leur pratique, se trouvent évidemment des praticiens formés à l'approche tissulaire qui n'ont pas manqué de remarquer combien ce type d'approche sied bien à l'animal.
C'est ainsi que le temps passant, nous constatons une demande croissante pour l'approche tissulaire émanant de personnes travaillant en milieu animalier. En effet, cette approche propose des 'outils' parfaitement adaptés à l'ostéopathie auprès des animaux et dont l'efficacité n'est plus à démontrer.
Cependant, même si le positionnement du praticien par les paramètres subjectifs et objectifs demeure quasiment inchangé, il est vite apparu que les techniques, tout comme le modus-operandi doivent être adaptés et deviennent différents. Aussi, pour un ostéopathe des animaux, apprendre les techniques adaptées à l'homme est d'un intérêt limité dans la pratique journalière. De même, l'adaptation de chaque abord à chaque espèce animale est long et fastidieux.
C'est pourquoi, certains formateurs en approche tissulaire, particulièrement intéressés par le monde animal, ont conçu des stages de formation à l'approche tissulaire animalière (équine et autre), complètement fondés sur les outils et la philosophie de base de l'approche tissulaire (qui s'adresse au vivant en général), et véritablement adaptés au traitement des différentes espèces. Cela a nécessité un rassemblement de compétences, tant au niveau de l'ostéopathie au sens large, que de l'approche tissulaire en particulier, mais aussi des données vétérinaires.