Itinéraire d'un ostéopathe
Pierre Tricot DO
Editions Sully ISBN : 978-2-35432-243-4
Une introduction à l'approche tissulaire de l'ostéopathie
1971. Jeune diplômé en kinésithérapie, mes obligations militaires restaient à satisfaire. Versé dans le service de santé des armées, après mes classes, j’ai été envoyé en Allemagne où, à cette époque, étaient encore stationnées des troupes françaises. J’ai eu la chance d’être muté à l’hôpital militaire français de Trèves et d’être attaché au service de physiothérapie pour remplacer le titulaire qui avait terminé son temps.
Pendant neuf mois, j’ai pu exercer l’activité de kinésithérapeute. Je me suis vite aperçu que ce que j’avais appris à l’école ne suffisait pas. Je n’arrivais souvent pas à comprendre les difficultés des patients, notamment ceux présentant des problèmes vertébraux et par conséquent pas à les traiter efficacement.
Les limites de l'ostéopathie
Quelles sont les limites de l'ostéopathie ?
Voilà une question que je ne me posais guère au début de ma pratique professionnelle, mais qu’au fur et à mesure de mon évolution personnelle et de celle de ma pratique (les deux sont pour moi indissociables), je n’ai cessé de me poser et que je me pose encore aujourd’hui…
J’ai commencé à étudier l’ostéopathie dans le début des années 1970, grâce à deux personnages aujourd’hui quasiment inconnus : Francis Peyralade et René Quéguiner. À cette époque, en France, l’ostéopathie était enseignée à des kinésithérapeutes et notre apprentissage était donc logiquement centré sur nos préoccupations de kinésithérapeutes : l’aspect musculo-squelettique et plus particulièrement, les problèmes de colonne vertébrale. À nos yeux, les limites de l’ostéopathie étaient celles que nous lui assignions implicitement par nos formatages conscients et inconscients.
Être ostéopathe
Qu’est-ce qu’être ostéopathe ?
À plus d’une ou plus d’un, la question pourra sembler saugrenue, voire farfelue. Être ostéopathe ? Pardi, c’est avoir un diplôme d’ostéopathe et pratiquer la profession correspondante ! Voire ! Cette question mérite probablement plus de réflexion qu’il y paraît.
Être diplômé, est-ce vraiment être ostéopathe ?
Disons qu’être diplômé est aujourd’hui un prérequis indispensable pour avoir le droit de porter le titre d’ostéopathe et de pratiquer légalement la profession. Mais cela est-il suffisant pour être ostéopathe ? Je n’en suis pas certain, notamment parce que pour un tas de raisons, liées notamment à la reconnaissance, les formations actuelles à l’ostéopathie apprennent à faire l’ostéopathe ou à faire de l’ostéopathie, c’est-à-dire à mettre en œuvre un certain nombre de procédures et de techniques considérées comme ostéopathiques. Mais cela revient-il à être ostéopathe ? Je ne le crois pas.
Paroles d'ostéopathes (2)
Rencontre avec Pierre Tricot DO
Entretien réalisé par Emmanuel Roche, dans le cadre de la SOFA
La Société d'Ostéopathie Franco-Américaine (SOFA) (association à but non lucratif), est née en 2010 du désir de maintenir un lien vivant avec le berceau historique de notre profession.
Afin d'établir fermement un pont avec sa source américaine, la SOFA organise une à deux fois par an un événement nous permettant de rencontrer et partager l'expérience d'ostéopathes principalement américains s'inscrivant dans la grande tradition de la médecine ostéopathique.
La biotenségrité
Mais qu'est-ce donc que la biotenségrité ?
Graham Scarr
Traduit de l'anglais par Pierre Tricot
Éditions Sully ISBN : 978-2-35432-149-9
Le terme de tenségrité a été forgé par un architecte américain du nom de Buckminster Fuller. Il est formé par la contraction des mots tension et intégrité. Le concept désigne une structure faite de tiges et de câbles ainsi constituée qu’elle est capable de se stabiliser par le jeu des forces de tension et de compression qui s'y répartissent et s'y équilibrent. Les structures établies par la tenségrité sont donc stabilisées, non par la résistance de chacun de leurs constituants, mais par la répartition et l'équilibre des contraintes mécaniques dans la totalité de la structure.
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