Bonjour,
Il y a bien longtemps que rien n'a bougé sur ce blog.
J'ai toujours de nombreuses casseroles sur le feu..., mais en ce début d'année, il faut bien sacrifier à la tradition des voeux.
Je vais recourir à l'aide de Rollin Becker qui, dans The Stillness of Life (L'immobilité de la vie) nous parle du Partenaire Silencieux.
Je crois qu'en ces temps troublés (et pas seulement ostéopathiquement parlant), il peut nous être d'une grande aide, parce qu'il peut nous procurer un fulcrum de bonne stabilité. Bonne année 2012 donc.
Question : Pouvez-vous parler de ce que vous appelez le « Partenaire Silencieux » ?
Eh bien, je peux en parler, mais je ne peux pas dire ce que c’est. Je peux seulement dire que mon Partenaire Silencieux, c’est le pur « Je » représentant qui je suis réellement. C’est le même Partenaire Silencieux que le vôtre, le même Partenaire Silencieux que celui qui est dans la pièce et le même Partenaire Silencieux que celui de l’insecte que je vois ramper au sol. C’est le même Partenaire Silencieux et l’accepter, s’en remettre à lui, doit devenir une expérience consciente. Le Partenaire Silencieux n’est pas anthropomorphique – il est lui-même. Il faut juste établir un éveil, une connaissance consciente, mais à la seconde même où vous trouvez quelque chose sur quoi poser votre index mental intellectuel, ce n’est pas lui. Pourtant, c’est quelque chose qui existe.
Le Partenaire Silencieux peut être délibérément appelé ou contacté de manière bi-univoque.[1] Pourquoi et comment il œuvre ? Je ne le sais pas et si je le savais, c’est que ce ne serait pas lui. Il est plus facile de démontrer son existence que de parler de lui. Là maintenant, je vais contacter le mien et tout en restant conscient du mien, je vais contacter les vôtres. Maintenant, je vais rompre le contact. En contactant le vôtre, puis en rompant le contact, je ne l’ai changé en rien. Mais c’est plus qu’un contact ordinaire. Pouvez-vous sentir la différence ? C’est une communication instantanée et tout ce dont vous avez conscience n’est pas lui.
À travers sa transmutation, j’ai initié un potentiel électrique et je suis conscient du système œuvrant dans votre corps. Je ne suis pas conscient des détails exacts, mais je suis conscient de quelque chose qui œuvre en vous, parce qu’il a été activé. Mais qu’est-ce que c’est ? La seule source de puissance qui existe – la Cause. Je contacte la Cause en premier. Pourquoi je fais cela ? Parce que moi aussi, je suis Cause. Si vous devenez un de mes patients, et que je désire travailler avec vous de la manière la plus efficace possible, alors pourquoi ne pas contacter le Boss, plutôt que le secrétaire ?
En contactant un patient de cette manière, vous ne prenez pas la responsabilité à sa place. Vous essayez simplement de dire à cet individu : « Regarde, Boss, tu es déjà le Boss de cette région et je sais que lorsque tu accomplis ton travail, tu le fais exactement de la manière dont tu veux qu’il soit fait. Je veux seulement t’éveiller pour accomplir ce travail, mais je ne vais pas rester assis là à te regarder faire. » J’approche de cette manière, parce que, quel que soit le problème pour lequel vous êtes venu me voir, votre Boss a bien plus de connaissance et d’efficacité que moi. J’ai déployé son antenne, et je lui demande de se mettre au travail. Mais je ne vais pas lui dicter comment il faut procéder pour faire le travail. Je ne vais pas m’asseoir là pour l’observer ou me concentrer sur lui. Plus vite vous pourrez vous éloigner de lui et juste revenir en complet abandon, mieux se sera.
Très bien, poursuivons cette première étape. Je vais contacter mon Partenaire Silencieux, puis je contacterai le vôtre, puis je vais m’en remettre à lui. Quelque chose c’est produit n’est-ce pas ? Il y a une différence. Soudain, le même processus travaille pour vous et ce n’est plus moi qui en suis responsable. C’est lui qui travaille et mon travail, maintenant, c’est de venir là et de faire ce qu’il m’a été indiqué de faire. Vous voyez ? Vous pouvez parler de lui, mais il n’y a rien sur quoi parler.
La chose dont il faut se défaire, c’est l’idée de se focaliser sur les problèmes. De la même manière que nous disons que le corps n’est pas le problème, nous disons que la maladie n’est pas le problème. Si vous vous focalisez sur les problèmes ou si vous pensez les choses en terme de problèmes, tout ce que vous obtiendrez, ce seront des problèmes. Tout ce que vous obtenez, c’est un effet coiffant un autre effet qui coiffe un autre effet. Vous ne parvenez jamais à la cause. Donc oubliez les problèmes.[2]
Le Partenaire Silencieux est, et c’est tout ce qu’il y a à en dire. Donc, pourquoi ne pas l’appeler à agir ? Quand à évoquer la manière dont on y recourt, je vous ai donné la meilleure réponse possible, et lorsque je contacte le mien, je n’ai pas plus d’idée sur ce que je contacte que sur l’homme dans la lune. Parce que si je le savais, ce ne serait plus le Partenaire Silencieux. Cela le ferait être une partie de même nature que le monde limité ou tout ce que notre mental peut appréhender. Je le contacte, je m’en remets à lui et c’est aussi simple que cela. Si vous compliquez cela, vous êtes mort. Rien ne se produit. C’est tout ce qu’il y a à faire. C’est ce qu’évoquait A. T. Still lorsqu’il parlait de : « Dieu, l’esprit de la nature. » C’est à cela qu’il se référait.