Ostéopathie - Recherche et pratique (1910) est l'ultime ouvrage de Still. Ce livre peut, à juste titre, être considéré comme un résumé de son cheminement ostéopathique et comme un testament légué à ses successeurs. Il y rappelle tous les fondements déjà présentés dans les ouvrages précédents et développe de manière exhaustive le concept de blood seed (« ensemencement sanguin »), fondement essentiel de l'ostéopathie. Il y développe la conception qu'il a des différentes parties du corps et de leur fonctionnement ainsi que le traitement qu'il propose pour toutes les régions du corps et leurs maladies.
« L'ostéopathie se fonde sur la perfection de l'ouvrage de la Nature. Lorsque toutes les parties du corps humain sont en ligne, nous avons la santé. Lorsque ce n'est pas le cas, l'effet résultant est la maladie. Lorsque les pièces sont réajustées, la maladie fait place à la santé. Le travail de l'ostéopathe consiste à ajuster le corps de l'anormal vers le normal ; alors, la condition anormale fait place à la normale, la santé résultant de la condition normale » (A.T. Still).
Se fondant sur ses connaissances anatomique et physiologique, Still nous explique sa manière de raisonner pour traiter chaque région et chaque maladie. Nos connaissances dans les domaines de la biologie et de la physiologie ayant sérieusement évolué depuis l'époque de Still, certaines affirmations nous paraissent aujourd'hui désuètes, voire erronées. Cependant, le raisonnement demeure toujours cohérent, notamment par rapport à l'organisation de la vie et à l'anatomie qui, elles, n'ont pas changé depuis l'époque de Still. Il nous donne à chaque page une magnifique leçon d'ostéopathie.
La première tentative semble avoir été La Philosophie et les principes mécaniques de l’ostéopathie dont le copyright initial date de 1892, mais qui ne fut publié, nous précise C. Trowbridge, qu’en 1902 et mystérieusement retiré de publication sans explication (Ibid, 242).
L'ultime ouvrage de Still
Cet ouvrage est l’ultime écrit publié de Still et il peut, à juste titre, être considéré comme un résumé de son cheminement ostéopathique et comme un testament légué à ses successeurs. Il y rappelle tous les fondements déjà présentés dans les ouvrages précédents et développe pour la première fois de manière exhaustive le concept de « blood seed » (ensemencement sanguin), fondement essentiel de l’ostéopathie. De manière beaucoup plus détaillée que dans Philosophie et principes mécaniques de l’ostéopathie, il y développe la conception qu’il a des différentes parties du corps et de leur fonctionnement ainsi que le traitement qu’il propose pour toutes les régions du corps et leurs maladies. Se fondant sur sa connaissance anatomique et physiologique, Still nous expose sa manière de raisonner pour traiter chaque région et chaque maladie. Nos connaissances dans les domaines de la biologie et de la physiologie ayant considérablement évolué depuis l’époque de Still, certaines affirmations nous paraissent aujourd’hui désuètes, voire erronées. Cependant, le raisonnement demeure toujours cohérent, notamment par rapport à l’organisation de la vie et à l’anatomie qui, elles, n’ont pas changé depuis l’époque de Still. Il nous donne à chaque page une magnifique leçon d’ostéopathie.Les prémices de l’homme debout
Fidèle à lui-même, il affirme toujours que les techniques ne sont pas essentielles : « Je désire exprimer clairement qu'il existe de nombreux moyens pour ajuster les os. Et lorsqu'un praticien n'utilise pas la même méthode qu'un autre, cela ne démontre aucunement de l'ignorance criminelle de la part de l'un ou de l'autre, mais simplement deux moyens différents pour obtenir des résultats. Un habile mécanicien possède plusieurs méthodes par lesquelles il peut parvenir au résultat désiré. Un point fixe, un levier, une torsion ou la force d’une vis, peuvent être utilisés par tous les mécaniciens et le sont effectivement. Le choix des méthodes doit être décidé par chacun, et dépend de sa propre habileté et de son jugement. Un praticien est droitier, un autre gaucher. Ils choisiront différentes méthodes pour accomplir la même chose. Chaque praticien devrait utiliser son jugement personnel et choisir sa propre méthode pour ajuster tous les os du corps. Le problème n'est pas d’imiter ce que font avec succès quelques praticiens, mais de ramener un os de l'anormal au normal. » (§ 91). Pourtant, contrairement à ce qui est habituellement avancé, Still expose dans cet ouvrage beaucoup de techniques. Très peu, il est vrai, sont spécifiques. La lecture de la manière dont il traite les différentes pathologies nous permet de discerner qu’il se préoccupe de globalité et de ce fait, traite « large ». On découvre qu’il utilise beaucoup les techniques articulatoires. Sa manière de procéder nous semble à l’évidence avoir été le point de départ de la recherche de John Martin Littlejohn. Ce dernier raffinera l’approche en y appliquant le concept de l’homme debout luttant contre les contraintes imposées par la verticalité et en développant une routine permettant d’examiner et de traiter un patient dans sa globalité : le traitement ostéopathique général (TOG).J’œuvrais, loyalement, patiemment et avec optimisme, découvrant que le corps humain était tout aussi vulnérable aux contraintes et aux variations qu’une machine à vapeur, et qu’après correction des contraintes et variations, la santé revenait avec certitude. Pendant de nombreuses années, philosophant, comparant, je notais les résultats suivant l’enlèvement des contraintes et des pressions. Je fus surpris de constater que la fièvre, la congestion, et toutes les irrégularités s’en allaient, que la santé revenait et que les résultats étaient salutaires et satisfaisants. Je découvris des causes mécaniques pour le fonctionnement désordonné, ou le travail médiocre de la tête, du cou, du thorax, de l’abdomen, du bassin ou des extrémités. J’ajustai la structure osseuse, obtint des résultats tellement encourageants qu’ils me poussèrent à poursuivre encore et encore jusqu’à aujourd’hui où je puis vraiment affirmer que l’ostéopathie est un moyen naturel permettant de soulager toutes les maladies auxquelles la famille humaine est confrontée et de guérir la grande majorité d’entre elles. L’ostéopathie se fonde sur la perfection de l’ouvrage de la Nature. Lorsque toutes les parties du corps humain sont en ligne, nous avons la santé. Lorsque ce n’est pas le cas, l’effet résultant est la maladie. Lorsque les pièces sont réajustées, la maladie fait place à la santé. Le travail de l’ostéopathe consiste à ajuster le corps de l’anormal vers le normal ; alors, la condition anormale fait place à la normale, la santé résultant de la condition normale. Le Dieu de la Nature est source de savoir-faire et de sagesse, et le travail mécanique qui s’effectue dans tous les corps naturels résulte d’un savoir absolu. L’homme ne peut rien ajouter à ce parfait ouvrage, pas plus qu’il ne peut améliorer le fonctionnement du corps normal. La maladie est seulement un effet, la preuve positive qu’une courroie a sauté, qu’un axe s’est tordu, ou qu’une dent est cassée ou grippée. Le pouvoir de guérison de l’homme dépend de sa connaissance de la position normale ou correcte et de son habileté à ajuster les os, les muscles et les ligaments et à donner la liberté aux nerfs, au sang, aux sécrétions et excrétions, et de rien d’autre. À Dieu revient l’honneur d’avoir réalisé avec sagesse et habileté un ouvrage parfait : la maison de vie dans laquelle réside l’homme. Ce crédit accordé à Dieu n’est que justice ; nous, nous sommes prêts à ajuster les pièces et sommes confiants dans les résultats. Je désire remercier mes trois frères, mon épouse et mes enfants pour l’aide et les encouragements prodigués pour ce travail. Je désire également remercier toutes les personnes qui m’ont fait don d’un mot gentil, d’un sourire d’encouragement, d’une poignée de main ou qui m’ont souhaité bonne chance pendant la période au cours de laquelle j’ai poursuivi le développement de cette science que je crois être vérité vivante et qui s’est démontrée comme tel. En conclusion, je veux dire que j’étends mon amour à toute personne qui par des mots ou des actes a encouragé le développement de l’ostéopathie ; également à ceux qui recevront un jour les bénéfices de la science et renverront une pensée de gratitude au pionnier qui a essayé de frayer le chemin. Je remercie chacun et tous, du plus profond de mon âme et à chacun, je souhaite bon voyage. A. T. Still
Introduction
Fondements de l’ostéopathie
Pourquoi je suis ostéopathe
Pourquoi j’ai écrit ce livre
Notre programme
La confrérie de la vie
Un sens à l’œuvre de la nature
Systèmes et succès
La Nature architecte
Le corps humain comme l’intérieur d’une ville
Les organes en tant que fonctionnaires
La semence du sang
Trouvez et éliminez la cause, l’effet disparaîtra
Philosophie des manipulations
Relations entre os et maladies
Inspection mécanique ou examen
Déviation et réajustement des os
Quelques lésions mécaniques et leurs effets
Région de la tête
Le cerveau considéré comme entrepôt
Maladies du cuir chevelu
Éruptions de la face
Maladies de l’œil
Larmoiement
Ptérygion
Blépharites granuleuse
Astigmatisme
Strabisme
Cataracte
Région de la gorge et du cou
Maladies de la gorge et du cou
Maladies du larynx
Maladies du pharynx
Amygdalite aiguë
Amygdalite chronique
Dépôts sur les amygdales
Goitre
Goitre exophtalmique
Thyroïdite
Myxœdème
Région thoracique
Ajustement de la clavicule
Cours sur les poumons
L’action des poumons
Cours sur les poumons (en classe de dissection)
Prévention et éradication des maladies des poumons
Maladies des poumons (général)
Tuberculose pulmonaire
Asthme
Cours sur le cœur
Maladies cardiaques
Hoquet
Région abdominale
Digestion
Dyspepsie
Maladies du foie
Calculs biliaires
Constipation
Diarrhée
Dysenterie
Appendicite
Ver solitaire
Maladies du rein
Tumeurs abdominales et autres
Hernie
Région au-dessus du diaphragmatique
Au-dessus du diaphragme
Épilepsie
Insanité et faiblesse mentale, débilité mentale, suractivité
Paralysie agitante
Torticolis
Obésité
Maladie de Hodgkin
Maladies des glandes sudoripares
Bégaiement et Bredouillement
Région sous-diaphragmatique
Désordres abdominaux et pelviens
Hystérie
Ménopause
Goutte
Hémorroïdes
Obstétrique, traitement des nourrisons et des enfants
Obstétrique
Développement du fœtus
Nausées matinales
Préparation
Premiers devoirs de l’obstétricien
Comment éviter la déchirure
Soins à l’enfant et au cordon
Délivrance du placenta
Hémorragie post-partum
Régime
Soin des seins
Soins des bébés et des enfants
Bébés qui pleurent
Incontinence
Convulsions infantiles
Anomalies du pénis
Croup
Rachitisme
Région vertébrale
Le pouvoir nutritif du système nerveux ou
la loi de la liberté des artères et des nerfs
Méningite cérébro-spinale
Ataxie locomotrice
Neurasthénie
NévralgiesCéphaléeSciatique
Raideur du cou
Tic douloureux et névralgie faciale
Névralgie et rhumatisme de l’épaule
Lumbago
Rhumatisme
Rhumatisme chronique
Chorée
Eczéma
Hydropisie
Anémie
Maladie d’Addison
Diabète
Scorbut
Ivrognerie
Insolation
Hyper mobilité de la colonne vertébrale
Fièvres et maladies contagieuses
Contagion
Germes et parasites
Rougeole
Coqueluche
Diphtérie
Grippe
Érysipèle
Oreillons
Varicelle
Variole
La variole prévenue par un germicide anodin
Comment utiliser la mouche cantharide
Choléra
Malaria
Scarlatine
Typhoïde
Typhus
Fièvre bilieuse
Fièvre jaune
Rechute
Sujets divers
Hypertrophie de la prostate
Furoncles et anthrax
Tétanos
Hydrophobie
Morsure de serpent
L’ostéopathie et la solidité de sa base
La vie
La vie est duelle
La vie dans la forme
Conclusion
Exhortation finale
Index
Index thématique de l’ouvrage