Le niveau 2 - Pas de bricolage
Plus loin avec les consciences
Grâce au travail avec le modèle de la conscience développé dans le niveau 1 et grâce, notamment, à Jean E. Charon (L’esprit cet inconnu), Stéphane Lupasco (Les trois matières) et Arthur Koestler (Janus), j’en suis arrivé à concevoir toute matière comme manifestation de conscience.
Évidemment, pour un esprit rationaliste scientiste occidental, une telle proposition peut choquer. Pourtant, elle n’est ni nouvelle, ni originale. Nombre de philosophies anciennes l’expriment et, plus près de nous, de grands esprits comme Emmanuel Swedenborg (probablement bien connu de Still) et Gottfried Wilhelm Leibnitz ont formulé des hypothèses similaires. On peut alors envisager un système vivant comme une juxtaposition de « couches » de consciences qui intéragissent les unes avec les autres, les unes sur les autres.
Où s’arrête la globalité ?
La considération des consciences juxtaposées et l’évidente constatation qu’un être humain n’est pas qu’un amas de chair et de sang nous amène à la question : jusqu’où aller dans la considération de la globalité ? Cette question peut sembler anodine mais elle est pour nous essentielle, puisqu'un des fondements de l'ostéopathie, c'est justement, la globalité.
Cette globalité, l’arrêtons-nous au système corporel (en tout cas tel qu'on peut l'envisager physiquement parlant) ? Ou bien doit-elle englober la psyché et/ou le mental est s'il en est ainsi, pourquoi s'arrêter là et ne pas aller jusqu'à l'être ? C’est l’ensemble des thèmes qu’essaie d’aborder le niveau 2 en l’envisageant sur un plan pratique.
Conscience et mémoire
Notre modèle postule qu’avec la conscience existe également la mémorisation ce qui est vécu. Ainsi, le système corporel renferme-t-il une quantité phénoménale d’informations sur ce qu’il a vécu depuis sa conception. Il semble même véhiculer des informations transmises par les lignées ancestrales.
La communication tissulaire, telle qu’elle a été présentée et expérimentée au cours du niveau 1 permet d’accéder à des niveaux d’expression de la vie qui dépassent largement le strict cadre corporel : les tissus manifestent des difficultés dont l’origine n’est pas seulement reliée à la conscience corporelle, mais également à celle de l’être et de son psychisme. Ainsi, le système corporel nous apparaît aujourd’hui comme une voie de passage privilégiée sinon obligée pour accéder à ces niveaux plus subtils.
Objectifs de cette formation
La présente formation a pour but de faire partager et surtout expérimenter les résultats de cette avancée qui, précisons-le, est toujours en cours. Le travail que nous proposons nécessite une bonne qualité de présence et d’enracinement du praticien. Nous désirons aider d’autres praticiens pour qu’ils accèdent, eux aussi, à un enracinement plus stable, préalable à une perception plus fine et plus sûre, permettant de commencer à décoder les messages tissulaires.
- Les paramètres objectifs sont représentés et entraînés sur de nouvelles bases de perception.
- Les paramètres subjectifs sont également représentés et expérimentés sur ces nouvelles bases.
- De nombreux entraînements sur la présence, l’attention, l’intention et l’enracinement, préalables à une perception développée et sûre sont proposés.
- Une fois les conditions de communication tissulaires créées, nous proposons des méthodes permettant de recueillir les informations au sein des tissus, de déterminer l’essentiel du secondaire, bref, d’utiliser les outils nouvellement affûtés.
- Différents modes d’interrogation et différents niveaux de communication tissulaire sont envisagés.
Pratique
La formation est proposée sur quatre jours (généralement du vendredi au lundi), soit un total de 32 heures de cours. En voici le programme :
Premier jour
- Présentation des participants, des objectifs personnels relatifs à la formation.
- Présentation générale de l'approche
- Premiers entraînements sur la présence
- Mise en relation et communication avec les consciences corporelles
- Premières pratiques sur la perception
- La présence, l’attention et l’intention
- Présentation théorique
- Mise en pratique sur patients
- La perception
- Présentation théorique
- Mise en pratique sur patient
Second jour
- Entraînements sur la présence et l’enracinement
- La rétention d'énergie
- Présentation théorique
- Mise en pratique sur patients
- Le cas du patient
- Présentation théorique
- Compréhension de la complexité du cas d'un patient
- Recherche d'information sur le cas du patient
- Par anamnèse
- Dans les tissus
- Confirmation ou infirmation tissulaire des dires du patient
- Le travail à plusieurs praticiens
- Présentation théorique et mise en pratique
Troisième jour
- Entraînements sur la présence et l’enracinement
- L’interrogation tissulaire : présentation sur transparents et mise en pratique
- La technique de régression consciente : présentation et mise en pratique
Quatrième jour
- Entraînements sur la présence et l’enracinement
- Conscience et relation, concept de flux relationnels, libération des flux
- La technique sur les flux : présentation et mise en pratique
Qui peut suivre cette formation ?
Depuis ses débuts (fin des années 1980), l’approche tissulaire, processus éminemment dynamique, s’est considérablement enrichie tant au point de vue théorique que pratique et son évolution est toujours en cours.
Outre la multiplication des données, notre progression de praticiens et d’enseignants nous a fait découvrir des difficultés rencontrées par les participants dont nous ne soupçonnions pas l’existence ou l’importance au début de notre démarche.
Parmi elles, le passage du niveau 1 au niveau 2 semble plus délicat à négocier que nous ne le pensions au début.
Il y a sans doute à cela de nombreuses raisons, mais nous avons pu en isoler certaines, vraiment évidentes.
- La première est que le niveau 2 repose entièrement sur tous les éléments présentés et expérimentés lors du niveau 1. Ainsi pour pleinement profiter de ce qui est proposé sur ce niveau, une bonne intégration à la fois théorique et pratique de ce qui est enseigné dans le niveau de base est indispensable.
- Allons plus loin : le niveau 2 ne permettra jamais de résoudre des problèmes non résolus lors du niveau 1.
- Nous nous sommes rendus compte que le contenu informatif du niveau 1 était devenu très dense et que pour la plupart des participants, il était nécessaire d'y revenir avant d'aller plus loin. C'est la raison pour laquele nous incitions à refaire au moins une fois le niveau 1 avant d'aller sur le deux.
- Malgré cela, la marche semble encore bien haute pour certains, notamment parce que l'âge de la population ostéopathique a considérablement changé. Avec l'avènement et le succès des formations temps plein, arrivent chez les professionnels des praticiens de plus en plus jeunes, sans grande expérience de praticien, mais aussi sans grande expérience de la vie tout court.
- Ainsi, à partir de maintenant (avril 2011) nous mettons comme pré-requis pour assister au niveau 2 d'avoir assisté au moins deux fois au niveau 1 ou une fois au niveau 1 et une fois au niveau 1+.
Êtes-vous prêt pour le niveau 2 ?
Ce que vous avez vécu au cours du niveau 1 vous a intéressé, l’expérimentation que vous en avez faites au cabinet vous pousse à continuer et vous vous voudriez donc très vite suivre un niveau 2 d’approche tissulaire.
Avant de sauter ce pas, merci de lire les quelques lignes qui suivent et de ne décider qu’après les avoir bien réfléchies.
Une première chose à comprendre
C’est que le niveau 2 d’approche tissulaire repose entièrement sur les éléments exposés et expérimentés lors du niveau 1.
Donc, si vous ne comprenez pas vraiment ni ne maîtrisez, et à plus forte raison, si vous ne pratiquez pas ce qui a été travaillé lors du niveau 1, il est inutile de vouloir aller plus loin.
Vous vous sentez incertain quant aux fondamentaux du niveau 1 ?
- La première chose à faire, c’est de vous replonger dans les textes explicatifs des éléments du niveau 1 d’approche tissulaire (livre 1, polycopié de cours et textes à télécharger sur le site Internet de l’approche tissulaire 1), de les réétudier, de les mettre en pratique et de les expérimenter véritablement. La qualité de vos soins n’en sera que meilleure !
- Nous vous recommandons également de refaire autant de fois que nécessaire le niveau 1 afin de vous mettre à niveau. Les personnes qui refont le niveau 1 sont unanimes à dire que cela leur a permis de saisir énormément d’éléments qui n’avaient pas été saisis, compris, lors de leur première visite.
- Vous voudriez aller vite ? Cela ne sert strictement à rien. Le meilleur moyen d’aller vite, c’est de prendre le temps qu’il faut pour intégrer ce qui doit l’être. Rappelez-vous, nous sommes des êtres qui faisons pour avoir. Être-faire-avoir, les trois niveaux fondamentaux de l’existence. Avant de pouvoir faire ou avoir, il faut être. Nous travaillons essentiellement sur l’être. Un être, ça ne se change pas d’un claquement de doigts. De grâce, prenez le temps.
Les éléments à maîtriser
Voici une liste des éléments, concepts et fondements qu’il est indispensable de connaître, comprendre et maîtriser avant de vous aventurer sur le niveau 2 d’approche tissulaire avec quelque espoir de profit.
Le concept de conscience
- Il fonde le modèle de l’approche.
- Bien comprendre le Je/Non-je et les échanges en influx/efflux.
- Il sous-tend le concept de communication, elle-même fondement de la palpation.
Les paramètres subjectifs et objectifs de la palpation
- Si vous pouvez sans hésiter les citer et les définir rapidement, alors, vous les connaissez. Autrement, il est indispensable de les revoir.
- Une chose est de les connaître, une autre de les utiliser. C’est seulement leur mise en pratique journalière qui en donne la maîtrise.
Le concept de rétention
- Qu’est-ce qu’une rétention d’énergie ?
- Quelle est sa raison d’être, et quelles en sont les causes possibles ?
- Quelles en sont les manifestations principales ?
Le modus-operandi de l’approche tissulaire
Même si nous attachons beaucoup d’importance à la qualité d’être du praticien, nous reconnaissons qu’il lui faut aussi un savoir-faire pour aborder et débrouiller le cas d’un patient.
Le modus-operandi découle de la compréhension de l’organisation du cas d’un patient, tel qu’elle est proposée dans le livre 1 d’approche tissulaire, dans le polycopié de cours et dans les textes à télécharger sur le site.
Sur le plan théorique, il comporte 3 phases. Pouvez-vous les nommer ?
Quelle est l’importance de la phase 1 ?
La maîtrise du modus operandi découle de son utilisation. Où en êtes-vous à ce niveau ?
Quelques techniques essentielles
Le modus operandi repose sur quelques techniques essentielles qu’il faut posséder pour pouvoir le mettre en œuvre avec quelque chance de succès. Parmi elles :
- La prise crânienne à huit doigts ou crâne global.
- Le travail du bassin global.
- La compression occipitale.
- La technique hépatique.
- Les techniques sur la dure-mère et la théorie qui les sous-tend.
Une autre chose à comprendre
Nous supposons que si vous avez décidé de venir sur le niveau 2, vous possédez et maîtrisez ce qui vient d’être énuméré.
Ces éléments ne seront donc pas revus en détails. Pour faire cela, il faudrait ajouter encore un ou deux jours de stage aux quatre jours déjà bien chargés. C’est votre responsabilité que d’arriver prêts sur le niveau 2.
Quels risques à aller trop vite sans maîtriser tout cela ?
- Pour vous, le risque essentiel est tout simplement de ne pas tirer tout le profit possible de ce stage. Et c’est fort dommage au regard de l’investissement en temps et en argent que cela représente.
- Mais pensez aussi à vos patients ! Le niveau 2 met en œuvre une approche somato-émotionnelle. On ne peut embarquer un patient dans cette voie sans lui assurer l’aide dont il a besoin pour s’en sortir. Une approche somato-émotionnelle mal gérée peut les mettre en difficulté, au lieu de les aider.
- Une question : accepteriez-vous de confier votre carcasse à un praticien bricoleur ? Non, certainement. Alors, n’acceptez pas d’être vous-même un bricoleur ! La vie est réciprocité !
Cette question vaut pour les pratiques qui se font à plusieurs. Il y a réciprocité dans les traitements. L’incompétence d’une personne pénalise toute l’équipe. - Il y a également le risque de discréditer l’approche (à vos yeux et aux yeux de vos patients), faute d’en obtenir ce qui en était attendu. Il est souvent plus facile et bien tentant de remettre en cause l’approche plutôt que soi-même...
Nos objectifs
Ils sont simples : vous aider à accéder à des niveaux et états de conscience permettant une expérimentation plus satisfaisante de la relation thérapeutique ostéopathique, aussi bien pour le praticien que pour le patient, avec, à la clé, de meilleurs résultats.
Pour cela, nous ne ménageons pas notre peine, aussi bien dans la préparation des stages que dans notre engagement pendant les cours.
Puisque vous avez déjà suivi au moins un niveau 1, vous avez certainement pu remarquer que nous ne lésinons pas sur cette question.
Ce que nous attendons de vous
Eh bien, une implication qui soit à la mesure de la nôtre.
Nous savons que ce n’est pas facile, mais si vous avez désiré poursuivre dans la voie engagée avec le niveau 1, c’est probablement que vous avez discerné quelque chose d’essentiel.
Il faut parfois œuvrer un peu durement pour marcher vers ses essentiels.